Modes de prise de vues

Les modes permettent un réglage plus ou moins automatisé de l’exposition (rapport ouverture - vitesse). Il en existe de plusieurs types, selon la scène photographiée et le résultat qu'on désire obtenir. Sur la plupart des appareils photographiques, ces modes sont accessibles directement depuis des molettes, bagues, leviers ou boutons.

 

Il existe un grand nombre d'automatismes, pour : portrait, paysage, sport, macro, enfant, nuit, etc., et, en fonction du genre d'appareil (niveau de sophistication), de son prix ou du constructeur. Ces automatismes sont de type intuitif, facile d'emploi. Le mode portrait, par exemple, favorisera les grandes ouvertures, tout en colorant parfois, de manière adoucie, la peau.

 

Les modes les plus connus sont de type programme ("P", 'full' automatique : vitesse et ouverture sont pris en considération par la cellule et le micro ordinateur de l'appareil, en fonction du sujet cadré et de la lumière qu'il lui renvoie) ; priorité à la vitesse ("S" : le diaphragme se règle automatiquement en fonction de la vitesse préréglée) ; priorité à l'ouverture ("A" : la vitesse se règle en fonction du diaphragme choisi) ; Manuel et pause ("M" : vitesse et diaphragme sont séléctionnés manuellement).

 

Avantages et inconvénients d'un mode par rapport à un autre ?

 

En condition comparable d'éclairage, pour une sensibilité égale (nombre d'asa ou iso) ce qui se gagne d'un côté, se perd de l'autre...

Comment cela ?

 

Le mode "P" est un mode d’exposition automatique qui calcule seul le couple (paramètre) entre ouverture et temps de pose. Ce mode a pour avantage d'en principe ne "jamais commettre d'erreurs d'exposition". C'est un mode idéal pour qui n'a pas le temps de "chipoter" ; pour qui débutera en photographie.

 

Le mode "S", comme nous l'avons déjà vu plus haut dans notre propos, permet d'offrir une priorité à la vitesse. Ainsi, on choisit un temps de pose donné, et, le calculateur de l’appareil détermine l’ouverture qui convient, en fonction d'un éclairage donné.

Tout comme en ce qui concerne le mode "P", ce mode ne gère que l’exposition, les autres paramètres de la prise de vue demeurant personnalisables.

Ce mode de réglage sera principalement utilisé pour "figer" la photo d'action, le mouvement...

 

Le mode "A" permet quant à lui d'offrir une priorité à l’ouverture du diaphragme. Ainsi, l’ouverture sélectionnée (directement sur l'objectif, ou, au moyen d'un bouton sur le boitier), l’appareil déterminera lui-même le temps de pose à adopter pour une exposition optimale (éclairage) du sujet.

Tout comme en ce qui concerne le mode "P", ce réglage ne tient en compte que l’exposition ; les autres paramètres demeurant totalement personnalisables.

L’ouverture influençant considérablement sur la profondeur de champ, il sera judicieux d'approfondir la question, si je peux me permettre le jeu de mots...

Ainsi, grosso modo... Une grande ouverture de diaphragme (f 1.4, 1.8, 2.8...) permettra d’obtenir beaucoup plus de lumière entrante dans l'appareil photo, au travers de l'objectif (si celui-ci est "lumineux")... tout en diminuant la zone de profondeur de champ (netteté), qu'une petite ouverture (f 22, 32, 45,..., 128).

Le mode "A" sera principalement utilisé en portrait (téléobjectifs, longues focales, gros zooms), afin de détacher un visage, par exemple, sur un fond disgracieux, ou, lorsqu'au moyen d'un grand angle, pour favoriser une grande profondeur de champ, alors qu'on se sera focalisé sur une composition avec des éléments "à noyer" dans un ensemble "net", on aura privilégié, tant ce qu'il y a à considérer de près, que ce, se situant loin (hyper focale)...

 

La fonction "M" relève quant à elle du mode de fonctionnement le plus ancien. Celle qu'on trouvait jadis, sur tous les appareils "pro", alors qu'on se servait, à cette époque là, d'une cellule à main pour convenir d'un rapport vitesse - ouverture à sélectionner sur son appareil photo ou sur sa chambre technique.

Le mode manuel est toujours privilégié en mode pose, par exemple, ou, lorsqu'il est impératif d'agir manuellement sur les paramètres d'exposition, quand les systèmes électroniques autorisent de revenir à des modes opératoires de déclenchements mécaniques.

Le mode "M" s'avère également précieux lorsque l'éclairage au flash se combine à la lumière ambiante, et, que le "mixte" devient difficile à gérer d'un point de vue électronique.

 

D'innombrables essais, en fonction des sujets traités et en vue d'obtenir des résultats probants, sont à prévoir afin de se garantir des résultats.